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MASTER CLASSE / CONCERT

Nassim MAALOUF le père

LES VIRTUOSES - IMPROVISATIONS ORIENTALES - NASSIM MAALOUF et sa trompette arabe quart de ton / Nassim Maalouf / Libanese trumpet player Nassim Maalouf(1941-)'s taqasim. / CLUB DU DISQUE ARABE /Paris / 1994 / AAA116

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Improvisations Orientales

Trompette arabe de quart de ton

 

Nassim Mallouf est né en 1941 dans le village de Kafarakab d’une famille de paysans de la montagne libanaise. Son oreille musicale a été formée par la pratique des chants liturgiques byzantino-arabes, par le folklore libanais et par la musique arabe classique. A vingt trois ans, il découvre la trompette tous en poursuivant des études de musique orientale au conservatoire de Beyrouth. Un an plus tard, le voilà à Paris, au conservatoire municipal du 10è arrondissement, puis à l’école normale de Musique et au Conservatoire National Supérieur de Musique, dans la classe de Maurice André. Ses études terminées (1970), il commence une double carrière d’enseignant et de soliste jouant en France, en Allemagne, en Belgique en Grande Bretagne, en Egypte, au Liban etc.… Il joue accompagné par l’organiste Marie Louise Girod ou un des orchestres suivants : l’Orchestre de chambre de Munich, le Scottish Chamber Orchestra de Londres, l’Ensemble 12 sous la direction de Ph. Bride, l’Orchestre et la chorale des JMF, l’Orchestre de Chambre de Jean Barthe, l’ensemble Vocal des hauts de Seine. Il a accompagné FAIROUTZ à son passage à Londres. Ses passages à la radio ne se comptent plus. Son passage à la télévision le plus marquant à été dans le « Grand échiquier » de J. Chancel an 1980 avec Maurice André. On l’a vu aussi sur A2 avec la cantatrice A.M. Miranda.

Son Maître Maurice André dira de lui : «  Nassim Maalouf est son seul élève venu des pays arabes. Ce garçon merveilleux fait partie des meilleurs solistes qui font une carrière dans tous les pays du monde. L’idée, et le la considère géniale, qu’il a développé en créant cette trompette produisant des ¼ et des ¾ de tons, a été réalisée en liaison avec la maison SELMER et moi-même. Cet instrument, en plus du rôle qu’il pourra enfin jouer dans les pays arabes, peut également rendre de grands services à la musique d’avant-garde, j’ai particulièrement apprécié les improvisations de Nassim Maalouf avec cette trompette », « Cet instrument sur lequel on peut jouer un concerto classique et un samaï a jeté un pont, non seulement entre deux cultures, mais aussi entre tradition et création… ».(CNRS – Denise Jourdan – Hemmerdinger).

 

Cet instrument sera capable de rendre à la musique arabe toute son originalité et nous n’aurons plus cette musique défigurée que sont les hymnes nationaux des pays du Monde arabe. Il faut savoir qu’il n’existe pas un seul hymne national arabe composé et exécuté selon la tradition des Maqams.

Les cuivres sont entrés au 19e siècle dans le Monde arabe, introduits par les Français qui inspirèrent la création de fanfares dans tous les villages de Syrie et du Liban. En Egypte, dès que Verdi eut fait sonner les trompettes d’Aïda à l’occasion de l’inauguration de l’Opéra du Caire, le Khédive Ismail, suivi en cela par son fils Fouad 1er, encouragea la création de fanfares dans tous les villages des quelques importances. L’hymne national égyptien de l’époque, « la marche elkhadiwi », était connue de toutes les harmonies du proche-Orient ; On l’interprétait plutôt comme une chanson folklorique. Il en allait de même pour toutes les œuvres d’origine arabe introduites dans le répertoire des différentes fanfares comme le bachraf « OSMAN BEY », les marches « ADNAN BEY », « IZMIR », ALFOUTOUH », HAGA-BOUK YA BADR » , « ELBADR LAH FI SAMAH ». Certaines musiques pouvaient à la rigueur être interprétées par ces orchestres de cuivres mais d’autres, comme les bachrafs et les daours, étaient totalement défigurées ; c’était le cas pour « RAQS ELBANAT », et « RAQS ELAROUSSA » tirés du folklore égyptien, pour « ALÄF’OU YA SID ELMILAH » et « GAMALEK YA FARID ASRAH », des daours célèbres introduits abusivement dans le répertoire de certaines fanfares officielles (armée et police). La mode des fanfares atteignait la Tunisie pratiquement à la même époque. Dans le reste du Monde arabe, elle allait rester confinée aux fanfares de l’armée qui jouaient les hymnes nationaux et quelques airs du pays à l’occasion des réceptions de personnalités officielles.

 

   

L’Art de l’improvisation

art de l’improvisation est sans doute né d’un rituel religieux chez les Araméens et s’est ensuite transmis et transformé tant chez les chrétiens (chants grégoriens, psalmodie) que chez les juifs ou chez les musulmans. On ne lit jamais un texte sacré chez les Orientaux. On le "psalmodie", puis on le chante.

 

La trompette arabe NASSIM MAALOUF

 

Une improvisation ne doit jamais avoir un thème. Un thème incite à broder a~tour, mais pas à improviser. Dans la musique orientale, une improvisation commence sur une note quelconque... et c .ns quoi? Qu’est-ce qu’on veut? Ou aller? Où se promener? Comment? Avec quels cos-:~mes? Dans quel climat? Elégant, triste, gai, heureux, malheureux, content, fâché, calme ou agité? Surgit alors une image et a promesse de trouver un développement se précise. Les chemins de l’inspiration sont innombrables à travers les 99 modes (maams qui s’offrent auwusicien. On se place alors au centre de cette espèce d’immense réseau étoilé (en commençant pratiquement avec n’importe quel sons, puis on choisit un "chemin" (mode). Une fois engagé, on croisera d’innombrables possibilités de bifurcations et des correspondances avec d’autres chemins. Chaque correspondance deviendra un nouveau chemin... Mais une des règles fondamentales consiste à terminer son improvisation sur le «che-

min>’ initial et à finir sur la note du début. Ce retour, ce bouclement sont très importants dans la musique arabe. Cette note est toujours la note la plus grave du mode choisi, c’est-à-dire sa fondamentale.

 

Que dire dans une improvisation?

 

 

On développe spontanément des mélopées, des mélodies. Parfois on s’inspire de séquences de méditations musicales précédentes restées en mémoire. On invente des modulations entre les modes (des correspondances entre les chemins), une liberté totale règne au niveau des effets

sonores et de la sonorité que l’on «façonnerai> à sa guise de manière agréable à l’oreille afin d’affiner la séduction. On crée l’ambiance «euphoriques afin d’atteindre la paix intérieure maximale, Cette ambiance représente un état d’esprit très particulier chez les Orientaux et les Arabes l’appellent Al-Tarab. Ce «nirvana» musical sera plus ou moins profond selon la sensibilité et le talent de chacun, qu’il soit musicien ou auditeur. Euphorie bienfaisante, elle porte au bonheur et à l’oubli et touche aussi bien ceux qui ont besoin d’échapper a leurs misères que ceux qui

goûtent aux saveurs subtiles de la vie. Dans les pays arabes, d’immenses foules vénéraient et adoraient cette musique, fascinées ou soulagées par le pouvoir envoûtant des artistes Ipar exemple celui de la grande chanteuse Oum Kalsoum).

Certains pouvoirs politiques commencèrent même à s’inquiéter du phénomène, prétendant que AI Tarab est un état extatique qui mène a la paresse et à la fainéantise... On dit que Nasser, en Egypte, défavorisa Oum Kalsoum et le grand chanteur et compositeur Abdel Wahab car, disait-il, il ne faut pas «droguer» les Egyptiens a un moment ou te réveil contre le colonialisme a sonné. Du côté occidental, certains psychiatres prescrivent aujourd’hui a leurs clients stressés l’écoute de musiques orientales et spécialement de l’Ai Tarab à la place de calmants chimiques.

 

Influences occidentales

La musique occidentale est admirable par ses structures sonores si génialement construites (et qui permettent aussi la multiplicité de l’expression), par sa technicité et par sa virtuosité. Aucune civilisation humaine ne semble être jamais parvenue à un tel degré de maîtrise instrumentale, collective, symphonique ou solistique. Bien qu’elle ait évidemment marqué la musique orientale, elle ne la remplacera pourtant jamais. La musique orientale est profondément ancrée dans les racines culturelles de sa population et elle provoque un effet très différent de celui de ta musique occidentale.

 

L’improvisation dans le jazz

Le jazz est une musique plus ou moins improvisée dont la spontanéité et le pouvoir libérateur ont séduit le monde occidental. Il pourrait fort bien se passer ta même chose avec la musique orientale (quelques signes de fusion sont déjà perceptibles). La grande différence entre ces deux musiques, c’est que le jazz développe l’improvisation, ou plutôt la broderie, à partir d’un thème. Les amateurs de jazz dansent, chantent, parlent, boivent ou mangent en écoutant sans que cela gêne les musiciens. Pour l’improvisation orientale, il est indispensable d’avoir le silence et un calme total, afin que l’ambiance se crée et invite chacun à suivre tout le déroulement musical (Sons et modes), y compris les silences qui entrecoupent le

discours. La raison essentielle de cette condition d’écoute silencieuse est de laisser le temps aux musiciens d’harmoniser leurs notes et de se laisser guider par leur inspiration intuitive qui permet justement d’atteindre ce fameux Al-Tarab euphorisant. La qualite du silence des auditeurs (comme pour la musique classique occidentale) est elle-même porteuse d’un message stimulant pour le musicien. En développant la trompette arabe, j’ai imaginé offrir un éventail encore plus large aux mélomanes et aux musiciens occidentaux tout en offrant aux musiciens arabes un instrument nouveau, leur permettant de créer leur musique avec d’autres couleurs sonores.

Une fusion stimulante qui pourrait être exemplaire pour le rapprochement des peuples et fructueuse pour ‘évolution de l’art musical.